Si 75 % des experts-comptables avouent avoir du mal à situer clairement les nouvelles technologies dans leur cabinet et dans l’évolution de leurs activités, plus de la moitié considère qu’elles représentent une menace potentielle avec l’apparition d’organisations concurrentes étrangères à la profession.
Que les experts-comptables se rassurent ! Leur profession est parfaitement règlementée par un Ordre professionnel légitimant et garantissant – pour eux et leur clientèle – l’exclusivité de ce qu’il est convenu d’appeler « le chiffre ». Toutetois, il est vrai que de nouvelles sociétés apparaissent, proposant des services annexes généralement effectués par les experts-comptables aujourd’hui au nombre de 16.000, dont 60 % sont d’ores et déjà utilisateurs d’internet.
L’enquête effectuée par RC&A en novembre et décembre 2000 est plutôt rassurante : plus des trois quart des experts-comptables pensent qu’internet aura un impact positif pour le service au client et sa satisfaction. La notion de « service » est bien essentielle mais ne laisse présager aucune réduction des prix des missions mais plutôt un gain de productivité, lire de rentabilité.
Internet ne serait une réalité – une obligation – qu’à un horizon de deux ans (56 %) voire même 3/5 ans (39 %) au sein de la profession. Les trois critères de succès seront 1) son intégration dans la politique de communication du cabinet, 2) sa sécurité, 3) sa richesse d’information. D’ores et déjà, les 3/4 utilisent régulièrement la messagerie électronique et la consultation des sites, la moitié avouant que cet usage est limité à une frange de clients.
Ces clients attendent l’utilisation de ces nouvelles technologies par leur expert-comptable, d’après la moitié de la profession. La formation est au centre de cette prochaine organisation même si près de 90 % des cabinets estiment que leurs collaborateurs sont déjà qualifiés pour une utilisation simple d’internet. Tous les cabinets n’ont pas encore intégré « internet » dans leur processus de production (par exemple, pour les fichiers des mouvements bancaires ou la récupération des données des clients) : heureusement, seulement 6 % n’en voit pas l’utilité, la majorité étant simplement freinée par des coûts ou des raisons techniques.
L’Observatoire API-PL est attentif à ces résultats ainsi qu’au rôle des experts-comptables dans le développement d’internet en France. Utilisateurs et prescripteurs, ces professionnels ont d’ailleurs été récompensés à travers l’Ordre des Experts-Comptables, lors du Colloque « Internet et les Professions Libérales » qui s’est tenu au Sénat le 21 novembre 2000, en recevant une Mention Spéciale à l’occasion du Concours des Meilleurs Sites Libéraux.
Les résultats complets sont disponibles dans le site de RC&A http://www.rca.fr ainsi que dans le site de l’Observatoire API-PL http://www.apipl.org