L’instantanéité d’une transaction réside dans les séquences suivantes :

• Pour le client : payer instantanément un achat puis consommer « rapidement » le service en ligne ou recevoir « rapidement » le bien.

• Pour le Marchand : se voir payer instantanément un achat puis fournir rapidement le bien ou le service au client.

Dans un environnement technologique propriétaire (par exemple, le téléphone ou le Minitel) où des connaissances techniques pointues ainsi que du matériel sophistiqué onéreux est requis pour une tentative de piratage, l’instantanéité est une facilité commerciale « maîtrisée » et « contrôlée » offerte au client : en effet, la probabilité d’être piratée existe mais, reste marginale.

Dans un environnement technologie ouvert (Internet) où les outils de piratage pour néophytes ou pour professionnels pullulent, l’instantanéité constitue un véritable danger pour le client et le marchand.

Pour le client, l’instantanéité signifie :

• l’impossibilité de prouver une défaillance technique du site
• l’impossibilité d’avoir une preuve écrite de l’engagement contracté.
• la possibilité qu’une personne malintentionnée utilise frauduleusement sa connexion, son compte ou son identifiant.

Pour le marchand, l’instantanéité signifie :

• l’application systématique possible du principe de répudiation des transactions et, par conséquent, la prise en charge systématique du risque de
• la nécessité d’investir dans des services informatiques (sécurité du site, sécurisation et authentification de la connexion, rémunération d’intermédiaires) éloignés de son activité de base.

En environnement ouvert, l’instantanéité pose donc davantage de problèmes que le système de vente à distance existant en environnement propriétaire.

L’instantanéité recherchée est le résidu de la folie « Dot.Com » des années 2000 et 2001 en France.