Je n’ai jamais compris comment certaines Start-up pouvaient prendre le risque de se financer uniquement sur des recettes publicitaires ?
Hormis les quelques exceptions qui ont une très grosse audience et qui peuvent peut être s’en sortir, je voulais faire la remarque suivante :
Il faut appeler un chat un chat, Internet, c’est un nouveau média, plus riche, plus intéressant, plus interactif que le papier, la TV, la radio, mais c’est un média.
La radio et la TV vivent grâce aux subventions et a la pub, mais l’audience ‘large’ est là, la pub est donc rentable. La boucle est bouclée niveau financier.
Pour moi, la radio et TV restent un cas particulier.
La presse papier, principal vecteur de publicité, et de publi-rédactionnel ; la fameuse page de droite d’un magazine, sur la page de gauche un article, sur la droite un vrai pub et un faux article, du fait d’un fort ciblage par publication, vend son information, et fait des recettes sur la pub.
Si la presse papier vendait prix coûtant imprimerie, ce serait dépôt de bilan immédiat, la boucle ne serait pas bouclable, le modèle économique ni résisterait pas.
Le Minitel qui est un bon exemple intermédiaire entre internet et les médias traditionnels, n’a pu exister que parce qu’il permettait aux fournisseurs de services (les centres serveur) de vendre leur information grâce aux reversements du 3615 de France Télécom.
La pub sur les serveurs a apporté des revenus complémentaires.
Même analyse pour les serveurs vocaux.
Enfin, venons en a Internet :
Audience en France encore réservée à un public bien particulier et techniquement, impossibilité de facturer ses services simplement en ligne, parce que l’on ne peut pas demander a quelqu’un de payer 2 francs par carte de crédit.
Constats: les start-up qui ont misé sur le gratuit et la pub pour se rémunérer sont toutes a court de cache.
WAP : Même idée, aucune façon de se rétribuer pour le service fourni, à part demander à la personne de s’abonner pour un an et payer d’avance une consommation, mais l’on sait que les gens ne le font pas.
A force de jouer à « à qui veut lever des millions », les dot.com concurrentes ont rivalisées en promotions, services gratuits et j’en passe. Ce qui fait que certaines d’entre elles ne déboursent plus de mille francs en marketing par client…dont on n’est pas sûr qu’il reviendra.
Même avec un million de levée, cela ne fait que 1000 clients.
Voir l’article sur « Clust.com, chronique d’un échec annoncé », avec un CPO (coût par ordre pour les non-initiés) de Clust avec ses 1.250 Frs (25 MF pour 20.000 membres).
Ma conclusion, c’est que pour de nombreuses activités de télématique sur Internet, sur les mobiles, ce qui fait tout merder et qui déséquilibre tout, c’est l’impossibilité de vendre son contenu simplement (comme le fait tout naturellement la presse écrite, ou le minitel et les serveurs vocaux 36 68 …).
Et je ne fais que constater que la pub et toutes les promesses des autres sources de financement ne sont pas à la hauteur, sinon ce débat n’existerait pas et toutes les start-up seraient bénéficiaires.
N’as t on donc pas oublier de doter internet d’un outil capital pour sa rentabilité et son utilisation comme média :
La possibilité, et non l’obligation systématique de facturer les services aux utilisateurs si cela est nécessaire en fonction de l’activité de fond du site concerné.