Qu’est ce c’est ?
SCSI signifie Small Computer System Interface. C’est une interface tout comme l’EIDE qui permet de connecter toutes sortes de périphériques tels que des disques durs, des lecteurs de cd rom, des graveurs, des scanners… Selon les normes, il permet de connecter de 7 à 15 périphériques sur une seule carte contre 4 seulement pour l’EIDE. Les taux de transferts sont nettement supérieurs à ceux de l’interface EIDE tout en utilisant moins de ressources du processeur.. Cette interface est apparue en 1986 puis a continué d’évoluer jusqu’à ce jour.
A quoi ça sert ?
Grâce à ses taux de transfert élevés, Le SCSI s’adresse premièrement aux professionnels qui font de la PAO et de la DAO car ces applications manipulent de gros fichiers, mais surtout au serveur d’entreprise, du fait de sa performance, de sa souplesse, de son taux de disponibilité (avec le RAID). Cependant certains particuliers l’ont adopté car il permet de délivrer le processeur durant les accès disques et cd rom et par conséquent de booster un peu la machine. Mais cette interface reste réservé aux fortunés car elle coûte cher, non seulement les disques durs SCSI sont plus chers que les EIDE mais en plus il faut acheter la carte adaptatrice pour gérer ces périphériques.
Les normes
Différentes normes sont actuellement disponibles sur le marché, en réalité, c’est une véritable jungle et on s’y perd. Voici donc les caractéristiques des différentes normes.
Normes | SCSI 1 | SCSI 2 | SCSI 3 |
Création | Créée en 1986 et soutenue rapidement par IBM et APPLE | Apparue en 1993 sur le marché et toujours en activité | Cette norme comprend plusieurs techniques mais la plus importante est l’IEE1394 qui devrait être mis sur le marché bientôt, elle offre aussi des nouvelles spécificités comme le ultra2 |
Technique | -Fonctionnement comme un bus parallèle -largeur du bus : 8 bits |
-Fonctionnement comme un bus parallèle -largeur du bus : 8 ou 16 bits |
-Fonctionnement comme un bus parallèle -largeur du bus : 8 ou 16 bits et peut être 32 bits |
Périphériques | -On peut brancher jusqu’à 8 périphériques – on peut brancher des disques durs, des lecteurs cd rom, des scanners… |
On peut brancher jusqu’à 8 périphériques en normal et 16 en wide on peut brancher des disques durs, des lecteurs cd, des scanners des lecteurs amovibles (zip jazz…)… |
-On peut brancher jusqu’à 8 périphériques en normal et 16 en wide et 32 si la largeur 32 bits est disponible on peut brancher des disques durs, des lecteurs cd, des scanners des lecteurs amovibles (zip jazz…)… |
Compatibilité | Avec le SCSI 1 mais tous les périphériques n’étaient pas toujours compatibles à cause du contrôle de parité qui était facultatif | Avec le SCSI 1et le SCSI 2 et tous les périphériques sont compatibles car le contrôle de parité est obligatoire | Avec le SCSI 1, le SCSI 2 et le SCSI 3 et tous les périphériques sont compatibles car le contrôle de parité est obligatoire |
Fréquences et débits | fréquence de 5 Mhz et débit de 1.5 Mo/s (synchrone) à 8 Mo/s (asynchrone) | fréquence de 10 Mhz et débit de 10Mo/s en fast SCSI, 20 Mo/s en wide et 40 Mo/s en ultra wide avec un bus de 16 bits | fréquence de 20 Mhz et débit de 20Mo/s en fast SCSI, 40 Mo/s en ultra wide SCSI et 80 Mo/s en ultra 2 wide |
Connectiques | Connecteur 50 broches centronic pour l’externe et câble A 50 broches pour l’interne | Connecteur 50 broches centronic pour l’externe et câble A 50 broches et câbles B 68 broches pour l’interne | Connecteur 68 broches centronic pour l’externe et câbles B 68 broches pour l’interne. |
Le principe
Le SCSI constitue une chaîne fermée de périphériques qui sont reliés les uns aux autres et ensuite raccordés à la carte adaptatrice. Chaque périphérique possède un numéro qui l’identifie dans la chaîne et celle-ci se termine obligatoirement par une terminaison à chacune de ses extrémités (un peu comme les bouchons sur les réseaux en BNC). Un des grands intérêts du SCSI est le fait de pouvoir faire marcher plusieurs périphériques en même temps, tandis que l’EIDE doit attendre que l’un des périphériques a fini pour donner la « parole » à l’autre. Et bien sûr toujours sans grosse demande du processeur, car avec le SCSI le taux d’occupation du processeur est de l’ordre de 10% et il tourne autour des 40% avec l’EIDE.
Les subtilités
Le SCSI est une interface assez complexe car bourrée de normes et sous normes… Bref c’est le bordel. Afin que vous compreniez le plus vite possible le SCSI ( attention je n’insinue pas que vous êtes idiot !!!!!! La preuve j’ai eu du mal à comprendre moi aussi), je vais essayer de l’expliquer le plus clairement possible. Alors au départ il y a le narrow qui est la plus petite largeur de bus et qui permet un taux de transfert de 10 Mo/s, ensuite vient le wide qui élargit cette largeur à 16 bits pour atteindre un débit de 20Mo/s. Dans le même ordre d’idée mais n’utilisant pas la même technique, il y a la notation ultra qui donne un débit maximal de 20Mo/s mais cette fois en accélérant la fréquence ( de 10 Mhz à 20 Mhz). Encore plus évolué, il y a le ultra 2 qui booste la fréquence de 10 Mhz à 40 Mhz pour obtenir un taux de transfert de 40 Mo/s. Bien sur, toutes ces techniques sont combinables, il existe par exemple la norme ultra wide SCSI ( 20 Mhz + 16 bits = 40 Mo/s) et la norme ultra 2 wide ( 40 Mhz + 16 bits = 80 Mo/s). Mais il n’est pas bon de marier des périphériques de normes différentes car ils n’utilisent pas forcément les mêmes connecteurs. En effet un disque dur ultra SCSI utilise une nappe 50 broche alors qu’un ultra wide SCSI utilise une connectique de 68 broches et comme le SCSI est une chaîne fermé il est impossible de brancher les deux en même temps, parfois l’usage d’adaptateurs est possible, mais, alors, il faut régler l’ensemble de la chaîne SCSI sur la vitesse de traitement du périphérique le plus lent.
Les cartes
Tout d’abord je précise que la carte SCSI n’est PAS un contrôleur en effet, c’est un pont qui permet de passer des périphériques au système par l’intermédiaire d’un bus ISA ou PCI. Le contrôleur SCSI est présent sur chaque périphériques et c’est cela, entre autres, qui le différencie des EIDE. La carte prend donc en charge toute l’architecture du system SCSI et organise le passage des donnés des périphériques à travers le bus ISA ou PCI vers le processeur. Comme dit précédemment, le taux de transfert et en rapport direct avec les types de normes. Donc une carte ultra2wide SCSI permettra de gérer tous les types de périphériques SCSI et même ceux qui ne sont pas ultra 2 wide .Par contre une carte ultra SCSI ne gèrera que les périphériques SCSI et ultra SCSI avec un débit maximal de 20 Mo/s. Ensuite il y a celle qui sont ultra wide SCSI et qui peuvent aller jusqu’a 40 Mo/s et pour finir les cartes ultra 2 wide qui permettent d’aller jusqu’à 80 Mo/s.
Du point de vue des marques de cartes, Adaptec est bien entendu la référence en la matière mais à quel prix… Il existe aussi des concurrents qui atteigne les mêmes performances pour beaucoup moins cher comme Tekram, Asus, Iwil et Diamond. Le type de carte dépend directement de l’utilisation que vous allez en faire. Si vous voulez brancher uniquement un graveur, une carte ultra SCSI est suffisante mais si vous voulez faire des applications qui demande énormément de puissance et d’accès aux périphériques l’ultra wide , l’ultra 2 ou même l’ultra 2 wide s’impose. Enfin, comme il vaut mieux prévenir que guérir le meilleur compromis est sûrement l’ultra wide SCSI qui est accessible avec une carte Tekram à 690 Fr.
Les périphériques
Evidemment les périphériques SCSI diffèrent de leurs homologues EIDE. Voici donc les principaux changements et caractéristiques de chaque type de périphériques les plus utilisés.
-Les disques durs : Ceux ci sont en général plus performant que les EIDE car certain atteignent 10000 trs/mn alors que les EIDE ne vont « qu’a » 7200 trs/mn. Mais le plus intéressant c’est l’importance du taux d’occupation du CPU, en effet les accès disques sont très gourmands en ressource donc le SCSI permet d’aller plus vite. En général toutes les grandes marques propose des modèles SCSI et les capacités vont de 4.3 Go à 18 Go en passant par le 4.5 Go, le 6.4 Go et le 9.1 Go. Du point de vue du taux de transfert, cela dépend de la norme utilisée mais les disques durs EIDE avec la norme ultra DMA 33 et bientôt 66 sont entrain de rattraper le SCSI. Au niveau du prix, il faut compter environ 1500 F pour un 4.5 Go et 8000 F pour un 18 Go.
– Les lecteurs cd rom (et DVD rom) : ceux ci sont, en général, plus cher de 300 à 500 F et ne diffèrent que par l’utilisation de l’interface SCSI et donc par un taux d’utilisation des ressources nettement inférieur du processeur mais à part ça, ils sont identiques aux modèles EIDE.
-Les graveurs : Les graveurs SCSI ne sont, en général, pas plus chers que les modèles EIDE. Il est donc préférable d’en choisir un SCSI car lors de la gravure, c’est tout le system qui est sollicité, soit c’est disque dur + graveur, soit lecteur cd + graveur, par conséquent soit il faut une machine puissante et là vous pouvez prendre un EIDE soit vous prenez un modèle SCSI et vous évitez ainsi tout risque de plantage.
– Autres périphériques : Les autres périphériques constituent les scanners et les lecteurs amovible (zip, jazz…). Je dirais que ces derniers sont utiles en SCSI car ils permettent de libérer des ports (notamment le port parallèle pour le scanner) et leur taux de transfert sont très souvent plus élevé que leurs homologues EIDE.
Conclusion
Pour résumer ce dossier, j’indiquerais que le SCSI est une interface intéressante pour des utilisations bien précises et qu’elle cependant chère et donc non accessible à tous. Elle permet d’avoir de nombreux périphériques qui marchent ensemble sans pour autant surcharger le processeur.
avantages :
. taux de transfert élevés
. nombres de périphériques connectables
. faible taux d’occupation du processeur
. fort taux de disponibilité
inconvénients :
. prix
. pas très simple à optimiser
. confusion dans les normes et manque de standard dans les normes et manque de standard